Une sommité, c’est le moins que l’on puisse dire sur MC Solaar. Ce rappeur français incarne parfaitement l’exemple type du débrouillard, qui vient marquer toute une génération. Il est rapidement devenu un incontournable dans le domaine du rap en France. À travers la qualité de ses textes et de ses tubes en passant par son comportement des plus sympathiques, il a inspiré bon nombre de personnes. C’est donc un hommage bien mérité, que de lui consacrer ces quelques lignes dans cet article.
Qui se cache derrière le surnom MC Solaar ?
Originaire du Tchad et ayant grandi en France, MC Solaar a vu le jour le 5 mars 1969 au Sénégal, précisément à Dakar. Alors qu’il n’avait que 6 mois, ses parents ont dû quitter le Tchad, en raison des troubles politiques qui faisaient des ravages dans le pays. C’est ainsi qu’ils s’installèrent dans la région parisienne, d’abord à Saint-Denis, ensuite à Maisons-Alfort, puis à Villeneuve-Saint-Georges. Il ne manqua pas de rappeler son parcours dans certaines de ces chansons, notamment dans » Lève-toi et rap » ou encore » Quartier Nord « . C’est à l’âge de 12 ans, qu’il rejoint un de ses oncles qui habite au Caire, puis passe son Bac à 19 ans en France. C’est ce qui marque le début d’une riche et passionnante carrière musicale. Appelé Claude MC, le cinquième As ou encore le double A, Claude Honoré M’Barali de son vrai nom, a rapidement conquis le cœur du public français et d’ailleurs.
MC Solaar et la musique, une histoire au-delà de l’amour !
Ayant un goût prononcé pour le travail bien fait et bien soigné, MC Solaar ne manquait jamais d’apprendre davantage. En effet, c’était un lecteur assidu des journaux ainsi que des magazines au quotidien. Il améliorait ainsi, d’une part son vocabulaire et d’autre part était toujours au parfum des nouvelles à travers le monde. Ainsi, il pouvait rapper sur des sujets d’actualités. Il sortit son premier single intitulé » Bouge de Là « , en 1990. Ce titre connut un énorme succès, alors qu’à l’époque le rap était encore un peu inconnu en France. À la suite de ce succès phénoménal, il enchaîna les collaborations, puis alla en tournée en Afrique. En 1991, année à la fin de laquelle il sortit son tout premier album, il collabora avec le groupe De La Soul d’origine américaine. Ce premier album dénommé » Qui sème le vent récolte le tempo « , a été certifié comme disque de platine. Il s’ensuit en 1993, sa collaboration avec Guru, un rappeur américain. En 1994, il sort un deuxième opus intitulé » Prose Combat « , qui se vend à plus de 100 000 exemplaires et est sacré double disque de Platine. En 1995, il part en tournée à nouveau et se séparera de son DJ Jimmy Jay, qui était alors son ami depuis toujours. Il enchaîne ensuite les sortis d’albums jusqu’en 2007, où il se retire pour revenir avec un tout dernier en 2017, baptisé » Géopoétique « . Ce dernier a été précédé d’un single intitulé » Sonotone « , qui a ravivé les ardeurs de tous ses fans.
Une légende parmi les légendes
Dès les années 90, il a su innover à partir de plusieurs rythmes musicaux. Ainsi, il allait allègrement entre des classiques comme le jazz et le rap américain aux rythmes africains. Enregistrant à l’époque sur des maquettes au côté de Jimmy Jay dans un studio de fortune, il s’est imposé par son travail et sa passion pour la musique sur plusieurs scènes. Il est le rappeur ayant vendu le plus grand nombre de disques en France et ce nombre avoisine plus de 6 millions. C’était une véritable révolution musicale. Son inspiration n’avait point de limite, car il s’est servi d’un sample de Serge Gainsbourg, notamment sur le titre » Nouveau Western » tiré de son deuxième album. De multiples collaborations, de nombreuses tournées, plus de cinq albums et des ventes ahurissantes, MC Solaar a marqué l’histoire bien au-delà du rap Français. Les fans sont toujours en attente de nouvelles surprises.